Après avoir alerté la DDTM, lundi dernier, lors de la SESCO-CDOA, la FDSEA, les JA et la Chambre d’Agriculture ont profité du déplacement du ministre de l’Agriculture, Marc FESNEAU, sur une exploitation laitière de la Feuillie ainsi qu’une audience au lycée agricole de Coutances, pour porter une nouvelle fois les doléances des agriculteurs du département.
Sur la BCAE1 (ratio prairies permanentes), la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs et la Chambre d’agriculture ont exigé une révision effective du calcul tenant compte de nos spécificités, un assouplissement du système permettant une rotation cohérente des cultures et une classification des prairies pour porter la durée des prairies temporaires de 5 à 10 ans.
Nos organisations ont demandé, par ailleurs, que les agriculteurs du département soient exemptés de la réglementation en matière d’accès à l’écorégime qui leur impose de respecter des pratiques agricoles propres à chaque partie de l’assolement de l’exploitation et qu’ils soient maintenus dans leurs droits compte tenu de l’excès d’eau depuis plusieurs mois.
La FDSEA, les Jeunes Agriculteurs et la Chambre d’Agriculture ont appelé à une vigilance particulière concernant la fiscalité inhérente à des abattages sanitaires, en soulignant qu’il faut redonner les moyens aux exploitants agricoles confrontés à toute épizootie de réinvestir sereinement dans leur exploitation sans supporter de nouveau le poids de la fiscalité.
Le règlement immédiat des MAEC (Mesures Agroenvironnementales et Climatiques), en particulier pour les éleveurs bio, et un respect et une application stricte de la loi Egalim lors des appels d’offre en restauration collective, notamment par l’Etat et les collectivités ont été réclamées pour ces éleveurs confrontés à une crise sans précédent.
Les responsables ont exprimé leurs attentes sur le volet renouvèlement des générations du projet de PLOA (Pacte et Loi d’Orientation et d’Avenir Agricole) en insistant sur les difficultés de garantie bancaire à fournir par les Jeunes Agriculteurs en raison du manque de lisibilité sur la réglementation (Egalim, surtranspositions normatives, etc.).
Il a été question aussi du financement d’une compensation foncière pour les pertes de surface occasionnées par la tourbière assortie d’une garantie pour les agriculteurs impactés qu’ils pourront toujours prétendre aux différents dispositifs d’aide de la PAC.
Le ministre a été interpellé enfin sur l’instruction et le versement des aides liées à la tempête Ciaran et l’excès d’eau.