La FNSEA était conviée aux échanges de lundi dernier à l’Elysée avec les représentants des filières impactées par l’augmentation de plus de 20 % des droits de douane pour les produits importés par les Etats-Unis en provenance de l’Union européenne. Des mesures qui vont bien évidemment concerner directement les filières agricoles françaises et qui ne seront pas sans conséquence pour les agriculteurs. Les Etats-Unis sont le 6ème client dans le domaine agricole et agroalimentaire (6,7 % de nos exportations).
Les droits d’entrée pour tous les pays sur le marché américain sont d’ores et déjà rehaussés a minima de 10 %.
La Commission européenne envisage une réponse en deux temps : à partir du 14 avril, la mise en place de droits de douanes (en rétorsion des mesures déjà appliquées sur l’acier et l’aluminium) sur une liste de produits ciblés ; fin avril, des mesures issues du dispositif anti-coercition.
A ce stade, la position de la FNSEA est la suivante :
1. Appeler à un travail diplomatique responsable. La fermeté dans les négociations commerciales est compréhensible, mais il est impératif d’éviter toute escalade punitive. La réciprocité des mesures doit être guidée par la raison, en évitant de cibler des produits qui ne pourraient surmonter un obstacle supplémentaire. Nous demandons à sortir tous les produits agricoles et agroalimentaires des listes de rétorsion pour éviter toute surenchère ;
2. Être associée aux discussions menées entre l’Union européenne et les Etats-Unis, la transparence est cruciale ;
3. Demander des mesures d’accompagnement concrètes pour réparer les préjudices subis par nos filières.
Le communiqué de presse résume l’état d’esprit de notre centrale syndicale.
Le président Trump temporise pour l’instant sur l’application du dispositif, mais il compte bien à un moment ou un autre mettre en application a minima l’une de ses mesures phares de son programme électoral.